samedi 13 septembre 2008

Frosh Week

La Frosh Week, c’est la semaine d’intégration à destination des nouveaux étudiants qui entrent à UofT, auxquels se joignent les étudiants internationaux, généralement plus âgés. Le thème cette année, décliné sur les affreux T-shirts verts dont le port était obligatoire : « life is a highway ».

L’objectif de toute cette semaine, c’est de créer un esprit de groupe pour faire en sorte que le nouvel arrivant se sente chez lui sur le campus. L’intégration passe par divers jeux, ice breakers, campus tours et autres activités, mais surtout par les nombreux cheers de plus ou moins bon goût, entonnés à longueur de journée.
La Frosh Week est organisé par les Collèges (UC pour moi), et gérée par des élèves des années supérieures. A UC, on est aussi divisés en maisons (une quinzaine, correspondant aux résidences du collège) et pendant toute la semaine, celles-ci s’affrontent dans une compétition acharnée (ou pas). En gros, pour gagner, il faut crier le plus fort.
Les différents collèges de la Faculty of Arts and Science entretiennent aussi entre eux une rivalité centenaire (exprimée encore une fois dans les cheers), mais se retrouvent dans leur haine commune des engineers. Les deux autres campus de UofT (le principal étant St Georges) sont aussi méprisés car situés en banlieue, voire en pleine campagne (cf. ce cheer à propos de Scarborough se concluant par : « Who wants to live in a fucking farm ! ») Mais finalement, tout le monde est fier d’appartenir à la meilleure université du Canada.
On se retrouve donc avec des cheers pour chaque maison, pour chaque collège (« UC, UC, we are the best » par exemple), et pour l’université en général.
Tous ces affrontements se passent dans une ambiance bon enfant et sont surtout un prétexte pour amener des gens d’origine très diverses à se rencontrer et à échanger: il n’y a rien de mieux pour souder un groupe qu’une lutte artificielle contre un adversaire commun.

Pour ceux qui intègrent UofT, la Frosh week est décisive : c’est une occasion unique de se faire des amis pour les prochaines années, puisqu’à partir du début des cours, une atmosphère beaucoup plus studieuse et moins propice aux rencontres tombe sur le campus. Mais cette semaine est toute aussi importante pour les étudiants en échange, puisqu’elle permet d’être immergé dans la vie d’un campus nord-américain, et bien sûr, de rencontrer plein de gentils canadiens. Surtout, elle permet de vivre quasiment 24h/24, pendant une semaine avec des canadiens, au cœur du campus : les activités commencent à 9h et s’achèvent à 1h, et il est possible, pour les étudiants qui vivent off campus, de passer la semaine en résidence. Laurie en a bien profité, puisque se retrouvant homeless pour la semaine, elle a pu squatter la common room de Mulock (et ses « gender neutral » washrooms).

Pour ma part, cette semaine a été une super expérience. J’ai d’abord été affecté à Langley, avec Maxime, de Sciences Po lui aussi. Une journée a suffi pour comprendre que l’ambiance dans cette maison n’était pas géniale, et dès le lendemain, j’ai rejoint Laurie à Mulock, bien plus accueillante. En l’espace de quelques jours, Mulock a ainsi subi une invasion française, avec l’arrivée de Maxime et Pierre Eliott (alors qu’il y avait déjà auparavant deux français venus faire leurs études à UofT, et Caroline de… Sciences Po Lille, en échange comme nous). Bref, Mulock est vite devenue une maison franco-canadienne !
Heureusement, les canadiens se sont montrés plus intrigués que choqués par les mœurs des crazy french, et ils se sont tous révélés accueillant et adorables.

Comme son nom « life is a higway » semblait l’indiquer, la semaine aura été plus que remplie avec la séance d’hypnotisme, la journée sur l’île, les nombreux BBQ, UC idol, les soirées en clubs, les visites du campus, l’opération blocage de carrefours, les concours de cheers, etc…! D’autant plus qu’au même moment, il a fallu s’installer, régler les questions administratives et bancaires, participer aux activités organisées pour les étudiants internationaux… avant que les cours ne débutent… Mais tout ça, c’est une autre histoire. A suivre donc.

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