samedi 27 décembre 2008

Pendant ce temps là à Toronto...

Alors que j'ai quitté Toronto il y a une semaine pour passer les fêtes en France, la ville a subi sa première tempête de neige de la saison, ce qui donne des images impressionnantes:
Il s'agit de la principale place de la ville, l'intersection entre Dundas et Yonge.
vendredi 19 décembre 2008

Montréal en hiver...


jeudi 18 décembre 2008

Québec by night

Québec sous la neige


lundi 15 décembre 2008

Cours: Immigration to Canada (HIS 312F)

L'immigration étant une composante fondamentale de la construction du Canada, ce cours offre une parfaite introduction à l'Histoire du pays, depuis l'immigration vers la Nouvelle France jusqu'au multiculturalisme. Souvent anecdotique (et ennuyeux), le cours magistral n'en est pas moins très riche, mais le plus intéressant est sans doute le tutorial, une heure (en fait 45 minutes), toutes les deux semaines, en petit groupe.
Pour mieux comprendre le travail de l'historien, le premier devoir est une étude d'une source primaire: les lettres d'une immigrante irlandaise à une amie. Le mid-term, qui arrive tard dans le semestre, consiste à rédiger de courts paragraphes sur une série de concepts ou de personnages abordés dans les lectures ou le cours magistral. Il y a aussi un research paper, à choisir parmi une quarantaine de thèmes possibles (de l'immigration au Newfoundland dans les années 1830 aux politiques d'accueil des réfugiés depuis 1970). L'examen final de deux heures se compose de deux essays, au choix là encore.
dimanche 14 décembre 2008

Cours: History of Advertising (HIS 316S)

A raison de deux fois deux heures par semaine, ce cours d'Histoire étudie l'évolution de la publicité en Amérique du Nord depuis le 19e siècle, que ce soit dans sa forme ou ses contenus. Au total, la moitié des leçons (au moins) est consacrée à des visionnages de spots publicitaires ou de documentaires, ce qui peut sembler attrayant au début, mais devient vite lassant quand on se rend compte que le prof n'apporte pas tant de valeur ajoutée que ça, et qu'on se retrouve sans beaucoup de notes pour réviser avant les examens.
Les premiers cours ressemblent vraiment à de l'Histoire, puisqu'ils se concentrent sur la genèse de la publicité (ce qui n'empêche pas la projection de publicités de la seconde partie du XXe siècle, la démarche employée étant mi-chronologique, mi-thématique). Mais à mesure que l'on aborde la période plus récente, le cours devient plutôt une (tentative d') analyse de l'image, centrée sur la culture, avec des thèmes comme la place des femmes, la publicité politique, les "advocacy commercials" ou "the unpleasant, the shocking, and the bizarre": là, le prof admettant sans doute qu'il n'est pas le plus qualifié pour ça se contente de passer des documentaires ou des séries d'une trentaine de spot à la suite.
Le seul concept théorique que le prof introduit (et répéte abondamment, tant il est fier de sa découverte) est le concept de "bipolitics of advertising" construit d'après la biopolitique de Foucault, pour expliquer l'évolution de la publicité.
J'oubliais de parler de Fables of Abundance, bouquin qu'il faut lire pour le test qui arrive trois semaines après le début du semestre, et que même les native speakers ont du mal à comprendre, tellement il est mal écrit: la thèse développée est difficile à suivre, mal démontrée et le bouquin part dans tous les sens, sans jamais vraiment aborder l'histoire de la publicité... Mais après deux années à Sciences Po, il y a moyen de très bien survivre au test.
Le plus intéressant est sans doute l'essay au milieu du semestre: effectuer l'analyse d'une publicité des années 1930, et faire le lien avec le contexte culturel, ce qui oblige à aller chercher des sources et à ce rendre compte qu'un cours d'histoire de la publicité pourrait donner quelque chose de beaucoup mieux que ça. Mais bon, le cours n'est pas difficile à suivre et ce n'est pas un problème de se lever tôt le matin - le cours est à 10h :) - en sachant qu'on va passer deux heures à regarder des spots de pubs.
samedi 13 décembre 2008

Cours: Business and Environmental Change (GGR335)

Ce cours du département de géographie se propose d'étudier la manière dont le monde de l'entreprise et de la finance intègre et gère les problématiques du changement climatique, et plus particulièrement du réchauffement de la planète. Les thèmes abordés sont très variés, assez techniques, avec la majeure partie du cours consacrée à la finance environnementale et l'intégration de l'environnement au marché. L'occasion d'en apprendre davantage sur les marchés du carbone, l'investissement responsable, les "weather derivative", le capital risque et l'investissement dans les énergies renouvelables.
Le mid-term est du genre "short answer questions", assez simple si l'on a bien compris les PowerPoint des leçons (mis en ligne sur internet). Le (short) research paper final (6 pages interligne 1,5) donne lieu à un "proposal" de quelques pages où faut défendre le sujet choisi: il s'agit de choisir une entreprise ou d'effectuer une comparaison entre plusieurs d'un même secteur, de présenter et d'évaluer leurs politiques environnementales. L'examen final se compose à moitié de questions courtes, l'autre moitié étant deux essays de quelques pages.
Un cours vraiment intéressant et pas si difficile qu'il n'y parait: le prof revient régulièrement sur les mêmes points afin de s'assurer que tout le monde a bien compris. Les lectures étaient nombreuses, mais très utiles pour approfondir le cours magistral. Dommage que le recueil de texte, réalisé pendant l'été, et donc avant la crise et la chute du prix du pétrole, soit déjà dépassé: la démonstration que dans ce domaine très nouveau, tout évolue très vite et peut être remis en cause du jour au lendemain.
vendredi 12 décembre 2008

Les tours tueuses de Toronto

Si l'on en croit le Fatal Light Awarness Program, la CN Tower, ainsi que les autres skyscrapers de Toronto seraient responsables de la mort d'entre 1 et 10 millions d'oiseaux, un chiffre extrapolé à partir des 3000 cadavres ramassés chaque année aux pieds des tours de la ville.
La raison: la ville est située dans un corridor de migration, et les oiseaux se trouvent déroutés par l'abondant éclairage nocturne, avant d'entrer en collision avec les surfaces vitrées, antennes ou autres bâtiments de grande taille.

mardi 9 décembre 2008

Repas de noël...

Un aperçu du menu du repas de noël de l'EFUT, le club francophone de l'université de Toronto:

Entrées:
-Petits pains de seigle avec saumon fumé
-Houmous avec Pita
-Plat de Fromages et pain
-Soupes aux lentilles et aussi poireaux + patates
-Salade Verte

Les plats principaux:
-Flanc de bœuf farci aux olives et au thym
-Cuisses de poulet braisés avec échalottes
-Khurmo à l'agneau
-Riz Infusée
-Ratatouille Provençale
-Haricots Verts

Les desserts:
-Crêpes au Nutella servi avec de la glace
-Plat de fruits exotiques
-Café Starbucks, thé

Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette cuisine "francophone" nous a changé des sushi, nachos, hamburger, hot dogs, qui constituent la nourriture "canadienne" de base.

dimanche 7 décembre 2008

Quelques photos

Quelques images du campus sous la neige:
mercredi 3 décembre 2008

UofT, une université-usine où règne l'anonymat ?

Une des critiques le plus souvent adressée à l'université de Toronto est sa taille (61 000 étudiants, 3 campus) qui rend difficile un suivi personnalisé des élèves. Dans certains programmes très demandés -j'ai en tête les exemples de la chimie ou la biologie- les amphis réunissent jusqu'à 500 élèves et la plupart des cours peuvent être suivis sur internet (toute ressemblance avec une situation existante, etc...), les contacts avec les profs s'en trouvent donc limités: impossible de poser des questions pendant les cours. Et certains profs demandent même explicitement à ne pas être contactés par email.
J'ai plutôt de la chance, puisqu'en ce qui me concerne, les cours que j'ai choisi réunissent au maximum une centaine d'étudiants, et il est toujours possible d'entrer en contact avec le prof, que ce soit à la fin du cours, pendant ses heures de permanence ou bien sûr par mail. En outre, il a le plus souvent un assistant, lui aussi très disponible.
Là ou je veux en venir, c'est à une anecdote qui m'est arrivée cet après-midi.
Imaginez qu'à la "end-of-term party" (oui, c'est ma dernière semaine de cours pour ce semestre), un de vos T.A. (Teaching Assistant, en gros, un étudiant qui est payé pour corriger les devoirs à la place du prof), auquel vous n'avez jamais parlé, viennent vous voir et commence à engager la conversation. Il vous pose quelque questions sur le cours, sur les difficultés liées à l'anglais, et là, surprise, vous vous rendez compte qu'il se souvient parfaitement de votre dernier essay (un parmi la centaine qu'il a eu à corriger), de votre note et de son appréciation. Alors quand, en plus, il vous complimente pour la qualité de votre anglais, vous êtes aux anges. Bref, tout ça pour dire que même dans une grande université comme UofT, malgré une classe d'une centaine de personne, le suivi des élèves est surprenant (rien à voir avec Sciences Po, où parfois on se demande à la fin d'un semestre si le maître de conférence connaît votre nom).

Dans le même registre, je pourrai parler de l'employée à l'accueil de la banque, qui depuis le premier jour m'appelle par mon prénom, s'inquiète à chaque fois de ma santé, me demande comment se passent les cours et me souhaite bonne chance pour les examens en partant.
lundi 1 décembre 2008

Ice skating...

Après le match de hockey de vendredi, à mon tour de me lancer sur le rink. Je tiens d'ors et déjà à rassurer tout le monde, je n'ai rien de cassé et j'ai encore tous mes doigts. Le cadre était parfait: un dimanche après-midi au froid encore supportable, face au City Hall de Toronto, entre Français.
Et l'après-midi c'est fini dans un lieu typiquement nord-américain: le
food court de l'Eaton centre, c'est à dire un espace circulaire qui réunit tous les fast-food possibles et imaginables, du japonais au KFC, en passant par le grec, le thai ou le mexicain (en tout, le centre commercial compte une trentaine de restaurants de type fast-food...)