samedi 4 octobre 2008

Comment se faire des amis à Toronto ?

Reconnaissons-le tout de suite, il est relativement difficile de devenir ami avec les Canadiens. Quand je regarde autour de moi, je trouve des australien(ne)s, des écossais(es), des anglais(es), des japonais(es), une espagnole et pas mal d’américains (venus étudier à UofT parce que les coûts de scolarités sont plus faibles qu’aux Etats-Unis)… mais relativement peu de canadiens.


Paradoxalement on a assez peu d’opportunité de rencontrer et de développer des contacts suivis avec des Canadiens, exception faite de la semaine d'intégration. Malheureusement, l’esprit de la Frosh Week se révèle vite éphémère puisque tout le monde est rapidement pris dans les cours, les trajets quotidiens et les petits boulots (beaucoup d’étudiants canadiens doivent travailler pour financer leurs études coûteuses). Il s’avère donc assez difficile de conserver des contacts réguliers avec des gens qui doivent jongler avec leurs cours et leur job étudiant, tout en habitant parfois assez loin du campus. A cela s’ajoute un problème d’age : ceux qui sont en première année (et qu’on a donc rencontré pendant la semaine d’intégration) sont le plus souvent underage, ce qui signifie qu’ils n’ont pas l’age légal (19 ans) pour entrer dans les bars ou sortir en boite.


Par contre, les étudiants internationaux sont amené à se croiser davantage : arrivant dans un nouveau pays, en recherche d’amis, le contact est beaucoup plus facile ; c’est là tout l’intérêt des sorties, lunch et BBQ organisés par l’ISXO ou l’ISC (respectivement : International Student Exchange Office et International Student Center). La réception de l’ISXO a ainsi permis de rencontrer Félicia, de UofT qui était à Sciences Po l’année dernière.

Vivre dans une Co-op présente un immense avantage quand il s’agit de rencontrer des gens et des Canadiens en particulier (non, je ne fais pas de pub ;)
En effet, beaucoup des habitants de la Co-op sont nouveaux à Toronto et recherchent donc des amis. Quant aux anciens, ils ont déjà un réseau d’amis développé auquel ils ne manqueront pas de vous intégrer. En plus de partager une maison avec une dizaine de housemates (il faut vraiment le vouloir pour ne pas les rencontrer quotidiennement), les repas – pour les divisions avec meal plan – sont pris en commun dans le dining hall. Si vous n’engagez pas la conversation, les canadiens le feront pour vous ! Et ils seront généralement ravis de découvrir que vous êtes un « Français de France ».
Un seul regret : les maisons de la co-op sont assez mal conçues et ont un petit coté dortoir qui ne facilite pas les rencontres ; mais ce n’est pas le cas de toutes : certaines maisons sont beaucoup plus agréables, avec common room bien équipé et cuisine conviviale.
Encore une fois, les BBQ et sorties proposées la première semaine par la co-op sont une bonne occasion de rencontrer des gens (en particulier des autres divisions); et même si, pris dans la folie de la frosh week, on n’a pas le temps de participer à tout ça, les soirées organisées tout au long de l’année permettent de se rattraper.


Mais si on n’est pas dans une co-op, tout n’est pas perdu. Il y a heureusement de nombreuses pistes pour rencontrer des canadiens : les cours, bien sûr (les grands amphis ne sont pas très propices aux rencontres mais les tutoriaux et séminaires le sont davantage), les clubs (photographie, musique, etc.), les équipes sportives, les associations confessionnelles, et bien sûr, les houses parties dans lesquelles il est facile de se faire inviter ; et j’oublie sans doute plein d’autres choses. Il faut saisir toutes les occasions, multiplier les contacts. Après il faut arriver à passer au-delà du simple échange de numéro de téléphone/Ajout sur Facebook.

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