mercredi 3 décembre 2008

UofT, une université-usine où règne l'anonymat ?

Une des critiques le plus souvent adressée à l'université de Toronto est sa taille (61 000 étudiants, 3 campus) qui rend difficile un suivi personnalisé des élèves. Dans certains programmes très demandés -j'ai en tête les exemples de la chimie ou la biologie- les amphis réunissent jusqu'à 500 élèves et la plupart des cours peuvent être suivis sur internet (toute ressemblance avec une situation existante, etc...), les contacts avec les profs s'en trouvent donc limités: impossible de poser des questions pendant les cours. Et certains profs demandent même explicitement à ne pas être contactés par email.
J'ai plutôt de la chance, puisqu'en ce qui me concerne, les cours que j'ai choisi réunissent au maximum une centaine d'étudiants, et il est toujours possible d'entrer en contact avec le prof, que ce soit à la fin du cours, pendant ses heures de permanence ou bien sûr par mail. En outre, il a le plus souvent un assistant, lui aussi très disponible.
Là ou je veux en venir, c'est à une anecdote qui m'est arrivée cet après-midi.
Imaginez qu'à la "end-of-term party" (oui, c'est ma dernière semaine de cours pour ce semestre), un de vos T.A. (Teaching Assistant, en gros, un étudiant qui est payé pour corriger les devoirs à la place du prof), auquel vous n'avez jamais parlé, viennent vous voir et commence à engager la conversation. Il vous pose quelque questions sur le cours, sur les difficultés liées à l'anglais, et là, surprise, vous vous rendez compte qu'il se souvient parfaitement de votre dernier essay (un parmi la centaine qu'il a eu à corriger), de votre note et de son appréciation. Alors quand, en plus, il vous complimente pour la qualité de votre anglais, vous êtes aux anges. Bref, tout ça pour dire que même dans une grande université comme UofT, malgré une classe d'une centaine de personne, le suivi des élèves est surprenant (rien à voir avec Sciences Po, où parfois on se demande à la fin d'un semestre si le maître de conférence connaît votre nom).

Dans le même registre, je pourrai parler de l'employée à l'accueil de la banque, qui depuis le premier jour m'appelle par mon prénom, s'inquiète à chaque fois de ma santé, me demande comment se passent les cours et me souhaite bonne chance pour les examens en partant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire